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L'ALGERIE FRANÇAISE

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L'EXODE 1962

LES FRANÇAIS QUITTENT L'ALGÉRIE

DESTINATION MARSEILLE

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Gaston Deferre

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Louis Joxe

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Alain Peyrefitte

alias mr Spok

La bande à de Gaulle, des pourritures finies !

Aucun pardon !

Jamais nous n'oublierons !

Robert Boulin

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Guy Mollet

D'autres petites attentions pour les Français d'Algérie venant des journaux et d'hommes politiques de l'époque:

 

François Billoux ( député communiste-l'Humanité du 5 juin 1962: 

"Ne laissons pas les repliés d'Algérie devenir une réserve du fascisme."
Guy Mollet, ex président du Conseil demande "qu'on intègre les rapatriés au plus vite pour ne pas voir grossir les rangs des formations fascistes.

Le journal La Croix "Il faut éviter de laisser notre jeunesse se contaminer au contact de garçons qui ont pris l'habitude de la violence poussée jusqu'au crime"

Louis Joxe : " Les Pieds-Noirs vont inoculer le fascisme en France"...Dans beaucoup de cas, il n'est pas souhaitable qu'ils retournent en Algérie, ni qu'ils s'installent en France où ils seraient une mauvaise graine. Il vaudrait mieux qu'ils s'installent en Argentine ou au Brésil, ou en Australie"...

Rapporté au Conseil des ministres du 18 juillet 1962

Alain Peyrefitte: C'est "un afflux de vacanciers", la cause de l'arrivée massive des Pieds Noirs "était due à une trop forte chaleur en Algérie"!

Robert Boulin: "La plupart des "repliés" à Marseille ne tiennent pas à travailler, 

"Ce sont des vacanciers un peu pressés d'anticiper leurs congés" ...

Gaston Deferre : " Que pensez-vous faire pour les enfants de rapatriés et l'école? :

-  "Il n’est pas question de les inscrire à l’école, car il n’y a déjà pas assez de place pour les petits Marseillais." 

Sur les bancs de l’Assemblée Nationale, il crie « il faut les pendre, les fusiller, les rejeter à la mer... », en ajoutant qu’il ne les recevrait jamais dans sa cité.

« Voyez-vous une solution au problème des rapatriés de Marseille ? ».

-"Oui !  « Qu’ils quittent Marseille en vitesse ; qu’ils essaient de se réadapter ailleurs et tout ira pour le mieux. ». "Ils fuient. Tant pis ! En tout cas je ne les recevrai pas ici. D'ailleurs nous n'avons pas de place. Rien n'est prêt. Qu'ils aillent se faire pendre où ils voudront ! En aucun cas et à aucun prix, je ne veux des pieds-noirs à Marseille". 

Interview du Figaro 26 juillet 1962

Gaston Deferre était propriétaire du journal socialiste "Le Provençal", mais également, à partir du 24 février 1971, du journal de droite "Le Méridional", ce qui lui permettait de contrôler toute la presse locale ! Les deux journaux ont fini par fusionner en 1997 sous le titre "La Provence", racheté par Hachette puis le groupe Hersant puis, le 16 juillet 2013 par Bernard Tapie…

Des petites phrases de tels individus, permettaient au moins que je rende hommage à l'un d'eux, ne serait-ce que pour lui rappeler post mortem que les pieds-noirs fuyaient les atrocités d'une guerre et qu'ils n'étaient pas en vacances, même s'ils avaient pris un billet sans retour Algérie-Marseille !

Dès le 19 mars, une majorité de Français avoisinant les 200 000 quittent avec amertume leur sol natal. Ces départs en masse ne cesseront qu'en juin, chacun y laissera ce dont il avait...la maison, la voiture, le scooter, sinon rien...mais tous emporteront dans ces valises, quelques photos, du linge et les papiers d'identité qui font d'eux les Français à jamais.

 

C'est la panique, entre la valise et le cercueil, le choix n'a pas été compliqué. Si beaucoup de ces Français d'Algérie, ont opté pour le continent, d'autres également se sont tournés vers leur racine, ainsi les Espagnols, les Corses de Constantine et plus encore, ont embarqué vers une toute autre destination que Marseille.

 

En métropole, cette arrivée soudaine n'était pas prévue, les biens pensants, se retrouvaient devant une crise...comment "accueillir" ce monde et le loger, car de 200 000 le chiffre de ressortissants s'est amplifié jusqu'au million d'âmes.

Les médias ayant tout fait de sorte que ces gens étaient reconnus non pas comme des Français, ni des Algériens, mais des pestiférés, des pieds-noirs, dont tous avaient été les premiers responsables de leur sort, selon de Gaulle.!

L'essentiel, l'urgence depuis l'arrivée massive des Français d'Algérie est le logement, Marseille ne suit pas, alors on destinera des cages à poules, de type HlM dans lesquelles ils vivrons à cinq, six, et plus encore, ce qui , le 26 juillet prendra toute ses formes, lors d'une interview du Figaro, à la question... "Voyez-vous une solution au problème des rapatriés sur Marseille"? il répond du tac au tac :" Oui ! Qu'ils quittent Marseille en vitesse "! Gaston d'enfer à l'heure qu'il est doit expier ses fautes !

Aussi, va t'on loger nos nouveaux locataires dans des réduits du côté de la gare Saint Charles et lorsqu'il n'y a plus de places pour les y entasser, il reste toujours des hôtels de passe. Les journaux avaient de quoi remplir leur manchette, ainsi le Monde...encore lui ! écrivit " Les rapatriés squatters du Sphinx sont toujours sans eau ni électricité".

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Situé à une dizaine de kilomètres de La Canebière, une cité HLM servira de transit. Aucun moyen de transport pour les usagers de la Rouguière. Ils seront donc parqués là, dans des bâtiments encore en construction, s'il n'y a plus de places, qu'importe ! des tentes sont dressées, parqués comme des animaux, les Français d'Algérie sont isolés de cette communauté marseillaise.l

 

Si ces pauvres gens ont tout quitté, une main devant une main derrière, les bandes des quartiers n'hésiteront pas à venir voler le peu qu'il leur reste ! Mais les "fiers" marseillais n'avaient pas attendu...déjà lors du débarquement, ils s'étaient fait une joie de voler les valises entassées sur le quai, allant même à se livrer à des actes de vandalisme sur les voitures immatriculées 91, 92, 93, qui étaient les trois départements d'Algérie.

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Ceux-la même qui s'offusquaient de la colonisation en Algérie, colonisaient les rapatriés.  Les courses des taxis avaient augmentées,  les prix avaient été réajustés de 20 francs d'un coup. Les F4 des habitations à loyers soit dits modérés, augmentaient quant à eux de 200 francs d'un coup... Pour les rapatriés qui avaient sauvé leur argent et qui en Algérie travaillaient la terre, des offres  de propriétés en ruine et de terrain en jachère leur était proposés à des coûts exorbitants. Non seulement ces gens étaient humiliés mais exploités ! Tel maire, tels administrés ! Marseille en un instant est devenue le fief d'une pègre sans foi ni loi !

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Les banquiers vont ainsi échelonner les prêts sur une période très courte, moyennant des intérêts très longs! Mais le gouvernement est bonne pomme, il va leur octroyer une aide, ce genre d'aide qu'aujourd'hui l'on promet aux commerçants, devant fermer leur établissement, à la différence qu'à cette époque, l'informatique n'était pas née, donc si toutefois les aides ne venaient pas ce n'était pas à cause d'un bug ou quelque chose du genre.

 

l'Administration a les doigts qui rouillent, elle s'emmêle les pinceaux, confond les patronymes, etc...autant d'excuses pour retarder ou ne pas tenir la promesse du gouvernement. Les formulaires prêts-remplis de croix  ou de cases à cocher, relèvent de l'incompétence mais une incompétence voulue... -" Vous avez un emploi ? Si oui, cochez la case prévue, mais l'emploi tous le savent, ne court pas les rues pour les Pieds-noirs !

Il y a aussi ce serpent qui se mange la queue...Un prêt de réinstallation  peut-être octroyé aux commerçants. Ce que souffle le vent, mais le vent ne souffle pas dans toutes les directions surtout celle proche de l'administration, personne n'est donc au courant de ce fameux "coup de pouce" du gouvernement, ajoutant que ces commerçants, s'ils parviennent à  dénicher un emploi rapidement, "leurs droits" deviennent caduc.

 

Adieu veaux vaches cochons, "Les carottes sont cuites" , une fois encore ! Forcément les commerçants se sont dispensés de chercher un quelconque emploi et attendaient ce prêt de réinstallation qui ne venait pas !

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