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LA  LEGION ETRANGÈRE DE 1831 À NOS JOURS ...

LE DAHOMEY 1892 - 1893

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Les Amazones

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Charles de Freycinet

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Colonel Dodds

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Commandant Faurax

Le roi Behanzin

En 1892, parmi les nombreux comptoirs français, un petit port sur la côte dahoméenne est encore sous  la protection d'un traité signé par la France et le roi Giélé qui a déposé sa signature mais à contre coeur; A Ouidah rien ne va plus, le roi Behanzin, tout comme son père est contre ce traité, il sera conseillé par des Allemands suite à quoi il lèvera une armée et s'en prendra aux commerçants. Les fusils Mauser ont remplacé les sagaies d'hier et l'instruction militaire est sous le commandement allemand. Une attaque est lancée sur la chaloupe du gouverneur qui transporte des blessés à bord. Le ministre Charles de Freycinet, premier civil à devenir ministre de guerre, dans les années 1889 - 1890 qui déjà a réduit le service militaire à 3 ans au lieu de 5 crée un état-major en assignant un nouveau fusil, le "Lebel" et un canon de 1875; le canon de 25mm modèle 1897.  Charles de Freycinet, mis au courant de la situation répond; décidant d'attaquer Béhanzin ! 

La France envoie donc 4000 hommes du corps expéditionnaire commandés par le colonel Alfred Amédée Dodds, celui-ci requiert auprès de l'éxécutif, un bataillon de légionnaires. 800 hommes seront extraits des 1er et 2ème régiments étrangers, sous les ordres du commandant Faurax. Une compagnie sera commandée par le capitaine Drude.

A Sidi-Bel-Abbès la 1ère et 3 ème compagnie quitteront le quartier du colonel Vienot le 2 août

soit un effectif de 22 officiers et 802 sous-officiers et légionnaires ! Tous embarquent le 5 aôut à Oran sur deux bateaux différents, le Mytho et le San Nicolas . Arrivée et débarquement à Cotonou le 26 août.

Mission pour la Légion, s'emparer d'Abomey et contraindre Behanzin à la négociation chose qui ne sera pas facile, le Dahomey est parfaitement armé et après le suivi de l'instruction militaire par des militaires Allemands aguerris, les hommes deviennent au fil des jours des soldats de métier.

Le colonel Dodds formera 3 groupes dans lesquels seront affectés les 4 compagnies de légion étrangère, le gros de la troupe du colonel Dodds est constitué de tirailleurs sénégalais recrutés lors d'une mission à Dakar. Le commandant Faurax quant à lui prendra sous son commandement le 3ème groupe représenté par la 2ème et la 3 ème compagnie de légion étrangère.

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Le 17 août, un premier effectif de la colonne Doods' quitte Porto-Novo et longe la rive gauche de l'Ouémé , tandis que les deux canonnières "Opale et Corail" transportant vivres et munitions, remontent le fleuve en appui. l

Le 26 août le débarquement s'effectue dans le calme, ce sera ainsi durant les dix jours qui suivront, tout sera calme. Les forêts sont denses mêlées de palmiers nains et de plantes aquatiques traversées par des rivières et marécages.  Quand le sol n'est pas plongé dans une humidité constante, c'est un terrain sous une chaleur torride où des herbes hautes de deux mètres immergent. Dans ce climat chaud et humide, la fièvre est assurée !

 

30 août, les soldats entrent en territoire dahoméen à bord des canonnières sur le fleuve Ouémé. Devant eux l'armée de Behanzin fait face en nombre ! 12000 hommes et 2000 femmes qui couvrent toute la route menant à la capitale qui est aussi l'objectif des militaires de Dodds. Les hommes de Behanzin sont puissamment armés allant du canon-revolver, fusil et mitrailleuse ! Les amazones menaçantes, femmes-guerriers ,confirmées représentent l'élite, elles entraînent les hommes au combat avec un courage décuplé, courageuses et cruelles à la fois...

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La charge de Dogba

 Les légionnaires ont de la difficulté à traverser ce pays malsain  et sauvage... les adversaires sont rusés, préparés à des guerres sauvages, les arbres, les herbes, sont leur terrain de jeu. Pour la colonne , il lui faut être chaque minute en éveil, épier le moindre tireur embusqué tout en luttant contre les obstacles naturels ! Formation en carré pour le bivouac du soir mais avant de prendre du repos , la corvée générale consistant à nettoyer les abords pour une meilleure vue de l'ennemi s'il tente de s'infiltrer !

 

11 septembre, la colonne Faurax rejoint la colonne Dodds, qui, le 18, ordonnera une halte dans le village de Dogba, les précautions sont les mêmes que les premiers bivouacs, corvée de nettoyage avant d'installer le bivouac en carré. le 19, c'est l'alerte  ! 

 

Il est 5h00, un premier assaut est lancé, 4000 guerriers sortis  de la forêt sous les ordres d'un des frères de Behanzin. tandis que le clairon au petit matin sonne la diane, le réveil, une horde cachés dans les buissons se rue sur les légionnaires, la charge est arrêtée, mais quelques guerriers en guise de repli montent aux arbres et des feux à tirs plongeants causent les premières pertes.  

10 minutes plus tard, les tirailleurs sénégalais répondent aux tirs perchés faisant face à l'armée de Behanzin, les légionnaires formés depuis le réveil en carré, au son du clairon  sonnant la charge et au cri de leur commandant "En avant la Légion" sont maintenant sur tous les axes jusqu'au"au point où la défense est touchée ! Pourtant une balle atteint le commandant Faurax, il est blessé au coté. Le capitaine Drude, le fait évacuer dans l'ambulance. Le combat se poursuit dans une mêlée, les amazones se montrent radicalement les plus à même dans le désir de tuer... En un instant les Français sont sur le point d'être submergés et se replient alors que l'ennemi envahit le bivouac.

 

C'est le moment pour la Légion de charger de l'avant à la baïonnette, une façon dont elle est maître dans l'art et qui très souvent porte ses fruits. Cette fois encore, les Dahoméens sont repoussés. Chaque fois à maintes reprises, l'ennemi va attaquer et chaque fois il sera repoussé. Cependant le danger reste dans les arbres où les tireurs cachés dans les hautes branches, tirent à profusion, atteignant leur cible.

Il est 10h00, le corps à corps engagé persiste et ...l'adversaire sans crier garde, quitte la bataille, laissant sur le terrain 132 tués dont une vingtaine d'amazones., 132 morts c'est le nombre de corps abandonnés sur le bivouac , entre temps l'armée de Behanzin a emporté avec elle d'autres  corps. 2 amazones font partie des prisonniers. Le commandant Faurax est mort, ainsi que 5 de ses légionnaires, et des tirailleurs sénégalais. l'effectif aura perdu 45 hommes et comptera 60 blessés dont 10 légionnaires.

 

En emportant les blessés sur les canonnières, les hommes découvrent un cadavre atrocement mutilé...après un interrogatoire forcé, les prisonniers et les deux amazones seront exécutés!

Un fort sera édifié quelques kilomètres plus loin il prendra le nom de leur commandant "Fort Faurax", ce fort servira d'infirmerie et de relais entre les compagnies. Après s'être assuré de la, défense du fort, la colonne poursuit sa route vers le Nord arpentant la rive du fleuve Ouébé. Elle marchera durant 4 jours entre les canons qui défendent plus que jamais la capitale, puis continuera l'expédition, utilisant des pirogues et des chalands tandis que les canonnières resteront en appui.

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2 octobre, Behanzin cherche plus que jamais à barrer la route aux français, , les engagements s'ouvrent chaque jour, malgré tout, après les combats, la colonne poursuit sa route puis à 9 h 00 arrive le 4 octobre sur Poguessa, s'ensuit alors une fusillade à bout portant; Les tirailleurs sénégalais font face mais l'ennemi utilise les boucliers que la nature lui offre, la brousse qui permettra aux amazones de voir sans être vues et d'attaquer l'adversaire, le combat est très ardu, la Légion vient en aide aux tirailleurs sénégalais !

Trois heures durant, de nombreux morts joncheront sur le sol, dont le lieutenant Amelot, les blessés imputés aux compagnies de légionnaires seront évacués. Sur le terrain 150 morts dont 17 Amazones.

A chaque fois les Dahoméens se retireront pour reformer leurs unités.

Du côté des Amazones c'est du harcèlement, jusqu'à amener les Français au combat sanglant. La défense de Behanzin appuie la forêt, derrière barrière avant d'atteindre la capitale et Kana, ville voisine et sainte.

Les ennemis, ont un nouvel allié...la soif ! La colonne ayant quitté la rivière,  l'eau n'est plus puisée ni pour les hommes , ni pour les animaux porteurs.  Seule, dans cette forêt de plus en plus dense, quelques flaques boueuses où chacun peut extraire un peu d'eau dénaturée et porteuse de maladie, ajoutée à cela cette chaleur torride, humide et un climat propice aux moustiques. 

Le 6 octobre...c'est un combat qui s'engage à Adegon...le 12, Les Dahoméens tapis dans les tranchées creusées sommairement, attendent la colonne , une fois sur place, le légionnaires chargent à la baïonnette, emportent le combat...

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Titre Élite

Drapeau du 1er Régiment étranger de Sénégalais

Le 14 octobre, la colonne gagne le "Loto" , façon de dire que ce nouvel affluent est aussi le meilleur des numéros gagnants, puisque  les militaires pourront s'abreuver à volonté. Tandis  que tous se plaquent au sol, buvant avidement cet élément béni des dieux; les Dahoméens profitent de cet appât naturel pour faire parler l'artillerie... Les français à tour de rôle se relaient, quand les uns boivent, les autres assurent leurs défenses ! De ce semi combat, les légionnaires ajouteront à leurs actes, des prisonniers, ces conseillers européens dont 3 Allemands et 1 Belge qui, tous seront fusillés.

Fièvre et maladie se sont emparés des hommes, il est temps pour Dodds de marquer une pose et de réorganiser les compagnies. Le temps du léger repli, la Légion continuera à assurer la défense.

Le 15 octobre et le 20, 7 légionnaires seront tués. Les uns portant secours à un convoi de blessés, les autres, en venant à la rescousse d'un peloton pris en étau par l'ennemi.

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26 de ces staues dont celles-ci retourneront au Bénin a acté le gouvernement français ! Tiendra-t-il parole ou encore un mensonge ?

Côté ennemi, c'est toujours le repli... A Kana, chefs de tribus et membres de la famille du roi, lui proposent de négocier avec la France, mais les Allemands veillent et l'en dissuadent. Pendant ce temps, des renforts rejoignent les compagnies, un effectif de 500 hommes s'ajoute, ce qui donnera au colonel Dodds, le moyen de modifier son ancien dispositif. Il peut maintenant constituer 4 groupes à la place des 3  précédemment formés, chaque groupe sera appuyé d'une compagnie de la Légion étrangère. Sachant qu'il va entreprendre une marche  sur Abomey,  il compte sur cet élément militaire pour forcer le passage.

Du 27 octobre au 4 novembre, les combats s'intensifient... Behanzin a bien réfléchi au conseil des Anciens et décide de contacter le corps expéditionnaire , en mandatant un émissaire auprès du colonel Dodds. A kana, après  3 jours de combats acharnés dans la ville sainte, l'armée de Behanzin se retire !  Confirmation entre autres, d'une négociation qui lui semble être la meilleure des solutions pour son peuple qui a subi énormément de perte. A Kana  l'armée française découvre les statues fétiches, poussiéreuses et cauchemardesques abandonnées, qui seront prises comme butin et que cependant, les porteurs éviteront de regarder craignant que les dieux s'abattent sur leur tête !

7 novembre, des parlementaires de Behanzin, entendent que leur demande de négociation soit enfin acceptée, le colonel Dodds exigera un protectorat sur le Dan-Homé, Dahomey devenu le Bénin , en plus de la cession du littoral et un remboursement de 15 millions, plus l'entrée dans Abomey !

Le 15 novembre, Behanzin refuse catégoriquement ce contrat ! Aussi ordonne-il d'incendier le palais et autres constructions faites  de terre et de chaume. Le lendemain, 16 novembre, le colonel Dodds et sa colonne entre dans Abomey, le plus naturellement possible, l'ennemi n'est pas présent.

Protégé par une compagnie de la légion étrangère, le colonel s'installera près du palais "Simbadge" calciné. Le 18 novembre, le colonel Dodds, proclame la déchéance du Roi qui déjà a pris la fuite avec sa famille.

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