L'ALGERIE FRANÇAISE
l'AFFAIRE SI SALAH
10 JUIN 1960
Le responsable par intérim de la Willaya IV s'est bien rendu compte que le maquis intervenant dans les villes a été sérieusement éprouvé, et ce, depuis mai 1959. Aussi pense-t'il à une négociation, qu'il tentera d'organiser dans le plus grand des secrets auprès des des autorités françaises. Le bilan est désastreux depuis les dernières opérations en cours, a marqué une perte de 50% dans l'armement et 45% au niveau de l'effectif des hommes. Il reste en effectif valide quelque 2500 hommes. Si Salah de son retour de Tunisie, revient, honteux de ce que le GPRA se préoccupe plus des dirigeants plus que le sort de la population chez les maquisards.
Depuis la "Paix des Braves" présentée par de Gaulle le 21 octobre 1958 et le fameux et navrant discours du 16 septembre 1959 prônant cette fois l'autodétermination, qui tous les deux ont été bien accueillis, c'est la raison pour lesquelles, il préparera son voyage à l'insu de tous et se rendra à l'Elysée pour s'entretenir avec de Gaulle quant à la négociation d'un cessez-le feu. L'entretien qui devait être et rester secret, ne l'est pas, ce qui promet quant à la suite des évènements. Un témoin est cependant présent et aux dires de ce dernier Bernard Tricot, le cessez-le-feu doit être honorable pour chacun des partis mais qu'il faut avant mettre un terme au combat. Cependant tous deux savent que L'ALN ne se retirera pas aussi facilement, ils vont alors entrer en contact avec la Willaya III dans le secteur de la Kabylie.
Si Salah sera convoqué un an après par le GPRA en Tunisie, mais le traquenard est bien présent, et une embuscade est tendue par un commando de chasse de l'armée française à Maillot dans la région de Bouira en Kabylie ! Si Salah avait compris qui était le personnage de de Gaulle qui ne dérogeait pas de sa première idée qui était de vendre l'Algérie! Si Salah prononcera ses derniers mots avant de rendre l'âme: " De Gaulle nous a trahis ! C'est lui le responsable de mon sort !" Certains officiers en voudront à de Gaulle.
Toute l'affaire Si Salah aura été la mèche qui allumera la poudre du Putsch d'avril 1961 !
Les paroles s'en vont les écrits restent voici quelques phrases citées ça et là dans différents sites trouvés sur la toile...
Pour en revenir à l'affaire Si Salah, il semble bien que de Gaulle n'ait pas vraiment voulu un cessez-le-feu séparé avec les wilâya(s) comme le voulaient les partisans de l'Algérie française, et qu'il n'ait conçu l'entrevue du 10 juin que comme un moyen de pression sur le G.P.R.A. dans la négociation. .Au demeurant, un de Gaulle, ancien chef d'un gouvernement en exil ayant dû se colleter avec sa résistance intérieure, était-il prêt à faire fond sur la résistance intérieure algérienne contre le gouvernement algérien en exil? Chez de Gaulle, il y avait des choses avec lesquelles on ne plaisante pas. Le pouvoir légitime était de celles-là. Et pour lui, à l'été 1960, le G.P.R.A. était déjà en passe d'être perçu comme légitime. De leur côté, Salah et ses partisans voulaient bien un cessez-le-feu mais ils eurent plus ou moins scrupule à le décréter sans l'aval de la direction - histo- riques/ministres emprisonnés et G.P.R.A.
Dans un document qui résume la genèse de cette affaire, dont El Watan avait été destinataire en prévision de ce symposium, Rabah Zamoum écrit : «Le 10 juin 1960, le colonel Si Salah (Mohamed Zamoum) et ses adjoints, le Commandant Si Mohamed (Djillali Bounaâma) et le Commandant Si Lakhdar (Lakhdar Bouchema), se sont rendus à l’Elysée pour rencontrer le général de Gaulle, président de la République française.