Comment laisser le passé derrière soi ?
Quatre solutions s’offrent à moi !
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1- Faire table rase de ce dernier.
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2- Le garder dans la poche, un mouchoir par-dessus.
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3- L’afficher au mur, le regarder chaque matin jusqu’à en être dégoutté à jamais, et ainsi ne plus vivre avec.
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4- Penser à digérer ces trois années
Jean-Paul ANDRY
L’ Algérie est son premier pays ! Oran ! la première ville qu’il apercevra lorsqu’il ouvrira les yeux pour la première fois ! La guerre fait rage au pays, il ne pourra pas y rester ! A la demande de son père qu’il ne connaîtra que quelques années après, cette Algérie, il quittera, à l'âge de trois ans pour la métropole !
C’est à Lille, auprès de sa grand mère paternelle qu’il trouvera la chaleur que, les gens du nord ont toujours dans le coeur ! Et puis, un jour…une maman ! une nouvelle maman ! Enfin c’est ce qu’il pensait ! Celle-ci emportera l'enfant vers un tout autre univers ! Celui qui, aujourd'hui encore, il tente d’oublier !
ORAN
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Je pensais bien malgré moi en avoir terminé avec ce chapitre sur mes premières années qui ont marqué le Maroc et je croyais avoir clos définitivement ce dernier, sachant que le but de cette écriture était d’oublier à jamais. Mais voilà que d’autre souvenir me hante, tel celui-ci qui, cette nuit a percuté dans mon demi-sommeil ; C’était à Suresnes, lorsque j’avais été « soigné » d’un tic par la position indélicate d’un cataplasme sur la poitrine d’un enfant de neuf ans. Ce souvenir est cependant incomplet, car aujourd’hui encore, je ne saurais dire si mes poignets avaient été liés par une seule personne ou si elle s’était faite assister d’une seconde personne…mon père ! Je crois bien qu’ils étaient deux, car je n’étais pas un enfant docile et encore moins soumis en me laissant attacher les mains aux rebords du lit.
Mais pour quelle raison dîtes-moi ? Une raison qui n’avait pas lieu d’exister ! Madame s’était mise en tête que je ne devais pas dormir en chien de fusil, le corps disposé en Fœtus et les bras joints entre serrés entre les jambes…selon elle, j’étais protégé d’une envie de masturbation soudaine ! Aussi je me retrouvais attaché ! Ainsi l’avait-elle décidé ! Mon père venait de faire connaissance avec moi depuis quelques jours après son arrivée parmi nous et malgré tout, malgré cette absence entre un fils et son père, il se rendait complice de cette femme !
Cette petite anecdote récupérée, je reste là, les yeux devant l’ordinateur, tentant bien que mal à me replonger dans ce passé et essayer de court-circuiter cette mémoire, qui aujourd’hui, est perturbée ! Suis-je une victime de Alzheimer, non je ne crois pas, car involontairement, je zappe sans faire le tri de ce qui est important ou non ! Je me raccroche à ces trois années et il s’en passe des choses dans la vie d’un petit garçon de neuf ans ! Je vais passer en revue, tous ces moments de désagrément, comme… les bonbons, le louveteau, les fugues, la piscine, la mort du petit caniche, Les examens à rabat, les prières faites au pied du mur, le cachot, le déménageur, cette succession de femmes de ménage, les lunettes interdites, mais encore ? Car il doit y avoir un encore, et pourtant ce sont sans cesse ces images qui défilent…
Peut-être est-ce bon signe quant à la thérapie de l’écriture, pourtant si je n’arrive pas à me souvenir d’autres passages tumultueux, je ne sais toujours pas oublier ! Malgré tout, j’ai connu aussi ses petits moments de bonheur, je vous l’ai dit mon père m’aimait, certes il ne le montrait pas ou le faisait-il à sa façon…comment un homme ayant pris part aux guerres, n’ayant pas connu sa famille, ses enfants puisse-t-il être « normal » avec un fils dont il ne sait rien de son enfance ? Je ne lui en veux pas, d’autant que lorsqu’il m’arrivait de me retrouver en sa présence, quelques années après, il avait toujours un petit quelque chose, une phrase disant : « Est-ce que ça te plairait de travailler dans un garage » ? Ou encore « Voudrais-tu entrer à l’école hôtelière » ? Et il poursuivait : « En face de la maison à la Réunion, il y a un garage ». L’année suivante, j’avais droit à cette école hôtelière de Lyon…
Mon père, aurait tant voulu m’aider, c’est pourquoi il proposait toujours une large éventualité pour un avenir meilleur hélas, caduque et contré dès son retour par cette femme, son épouse !
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Jean-Paul